D’un monde en marche au voyage immobile…
Quels souvenirs restent-ils de nos voyages lointains ? De ces échappées belles au pays du sourire ? D’un trekking engagé au pied du géant himalayen ? D’une méharée initiatique dans le Sahara ?
Si nous croulons chaque jour sous une avalanche d’informations virales qui nous entraîne dans un monde parallèle, entre paranoïa ambiante et surréalisme généralisé, il nous semble parfois ne plus rien connaître du monde.
Avons-nous déjà oublié la saveur d’un thé au Sahara, d’un bol de riz ferme et gluant dans un village reculé du Haut-Tonkin ou d’un poisson fraîchement pêché sur les rivages cristallins de l’océan Indien ? Avons-nous oublié toutes ces terres où nous nous sommes jadis aventurés, où nous avons autrefois vagabondé ou tout simplement marché, face au vent ou au soleil écrasant ?
Qu’il nous paraît si loin déjà, le temps des voyages… perdu dans le souvenir de ces milliers de sourires, dans la magie des rencontres, perdu dans un flot d’aventures tumultueuses, de bras chaleureux. Et combien de mains tendues en guise d’invitation ?
Un refrain appris sur le chemin, une danse improvisée dans un village de brousse, un lâcher de cerfs- volants sur une plage au soleil couchant, un bal poussière dans une communauté malgache : bien qu’éphémères, les rencontres nous nourrissent d’émotions singulières.
Face à la morosité, impossible de faire l’impasse sur tant d’intensité. Même si les moments passés s’échappent avec la même légèreté que les drapeaux tibétains flottent au vent, laissant s’envoler les prières en direction de constellations divines et célestes.
La pandémie exerce t’elle sur nous un effet hypnotique augmenté par la pression médiatique, substituant à tous ces heureux moments de bonheurs partagés des états de stress permanent ?
Assurément, le poids bien pesant du présent tend à prendre une place bien trop importante dans nos préoccupations. Ainsi, il nous prive de toutes ces images d’un temps lointain qui paraît plongé dans l’oubli. Des images d’un monde purement imaginaire qui semble n’avoir jamais existé.
La traversée du désert ou le Tourisme au point mort ?
Ici commence la traversée du désert. L’un d’entre vous a-t-il seulement déjà vécu la sensation de soif en plein désert ? A l’heure où le coronavirus continue de sévir, le secteur du tourisme vit une période complexe aux effets aussi dévastateurs que ceux d’une sécheresse. Et cela bien au-delà des frontières.
Même s’il n’est plus question d’immobilisme dans un monde à demi confiné, la crise qui se prolonge sans aucune visibilité à long terme. Aujourd’hui, c’est tout l’écosystème du tourisme qui est impacté. Un ensemble d’acteurs interdépendants les uns des autres qui forme une grande chaîne humaine.
Cuisiniers, guides, chauffeurs : travaillant pour le compte des TO et voyagistes français, le personnel des agences réceptives (les agences locales) chargées de la création des circuits – depuis le repérage jusqu’à l’accompagnement en passant par leur mise en place logistique – ne perçoit aucune aide des gouvernements de leurs pays respectifs.
Or, bien souvent, le salaire unique provenant de l’activité touristique permet de subvenir aux besoins essentiels de toute une famille.
Sur place, ce sont ces mêmes partenaires qui oeuvrent pour un tourisme plus responsable. Ils coordonnent les relations avec les communautés locales, se chargent de trouver des familles d’accueil pour l’hébergement, la restauration et les activités propres à la découverte d’un lieu, d’un écosystème. Les actions menées sur le terrain d’actions contribuent à améliorer les conditions de vie locales, en misant sur un tourisme respectueux de l’environnement, mais aussi des traditions, avec des retombées économiques importantes pour les populations locales.
Outre l’impact sur le pouvoir d’achat des communautés de villageois, les séjours financent directement des micro-projets socio-environnements destinés à améliorer l’accès à l’éducation, à l’eau potable ou encore aux soins de santé. Mais aussi à venir en aide aux populations victimes du réchauffement climatique.
Construits au fil des années, ces partenariats durables reposent sur des collaborations de confiance et constituent pour la plupart des missions de long terme.
Sans cette aide internationale, l’écotourisme est aussi fragilisé. Les espaces préservés sont menacés par les activités de braconnage.
C’est pourquoi, après une longue période d’inactivité sans plus aucune source de revenus et, prenant en compte le poids de cette dépendance, la population est plongée dans une précarité qui augmente, plus la crise se prolonge.
L’humain au cœur des voyages durables et équitables
Quel avenir existe-t-il pour le tourisme de demain si les agences francophones basées à l’étranger sont contraintes de mettre la clé sous la porte ? Si les créateurs de nos voyages – chacun spécialiste de son pays, de sa région et investi d’une mission de transmission de son héritage culturel et porteur de valeurs inhérentes à l’histoire de son peuple – n’ont plus les moyens de faire perdurer leur activité ?
Quand tout n’est plus question que de survie, et parce que ces partenaires nous font rêver aux quatre coins du monde, nous accueillent avec une chaleur fraternelle et nous accompagnent dans la découverte, il est essentiel qu’une solidarité internationale se mette en place.
Parce qu’ils font partie intégrante de nos voyages et que nous leur sommes toujours reconnaissants des succès de ceux-ci, agir ensemble pour pallier à ces difficultés, c’est faire un pas dans la même direction, avec l’espoir d’une reprise prochaine. Des vraies rencontres naissent les véritables collaborations.
La solidarité constituant l’un des piliers du tourisme durable et responsable, une forme de tourisme dans laquelle les échanges sont au cœur du voyage, le maintien du lien à travers des actions collectives de solidarité peuvent permettre à mieux activer le levier de la résilience.
On ne visite pas seulement un pays, on le vit à travers des expériences, mais surtout par le biais des échanges.
Tous ensemble pour une solidarité internationale
Fort de la reconnaissance de ces personnes sans qui le voyage n’existerait pas, Horseback Mongolia, l’agence locale créée en 2006 par Sylvain Recouras a lancé une grande action de solidarité exceptionnelle.
Pour maintenir l’emploi, les agences locales du collectif indépendant Nomadays – un réseau qui recense 60 réceptifs dans le monde et auquel est rattachée Horseback Mongolia – s’unissent et inventent une solidarité à double sens : « vous nous aidez, on vous fait voyager ».
En faisant un don, vous pouvez gagner un voyage de 10 jours en Mongolie pour 2 personnes et bien d’autres cadeaux offerts par les partenaires de l’opération pour une valeur totale de 5000 euros (abonnements à Trek Magazine et à A/R Magazine, au magazine des livres Transboréal, etc…).
Avec un objectif de récolter 60.000 euros, cette cagnotte doit permettre à Horseback Mongolia, mais aussi aux autres agences du collectif (Madagascar, Indonésie, Kirghizistan, Bénin, Cambodge) de maintenir la rémunération de ses équipes, de renouveler ses licence professionnelle ou des visas.
Grâce à votre générosité qui s’intègre dans une démarche solidaire à double sens, les partenaires seront prêts à vous accueillir et à vous faire voyager quand la crise prendra fin après des mois de totale inactivité.
Le voyage ne peut exister sans clients ni partenaires locaux. Parce qu’il faut faire preuve de résilience pour surmonter ensemble la crise jusqu’à la réouverture définitive des frontières, c’est encore possible si chacun participe.
Tous ensemble, sauvons aujourd’hui la production des voyages demain : vous nous aidez, on vous fait voyager !
Et si vous partiez en Mongolie ?
- Découvrez les lots du tirage au sort : https://www.voyage-mongolie.com/cagnotte-solidaire
- Participez à la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/horseback-mongolia