Images d’archives ou clins d’oeil aux nuits insolites en voyage, entre adresses 100% nature et petits repères jalousement gardés…
Tandis que le printemps encore timide invite nos esprits à vagabonder dans des hémisphères plus hospitaliers, et que certains se demandent encore où ils iront dormir demain, voici mon tour d’inverser la question : qui se souvient des endroits où il a dormi hier ??
Ancrées dans mes souvenirs les moins lointains, voici un rapide tour d’horizon des escales d’une ou plusieurs nuits qui ont marqué quelques uns de mes derniers voyages…
Trois nuits au Panama dans les paradis amérindiens…
Les Bungalows de Kuanidup sur les Iles San Blas : un paradis pour une robinsonnade hors du temps !
Pour s’échouer en toute liberté au gré des alizés, avec coquillages et crustacés, Kuanidup accueille une dizaine de bungalows assez rudimentaires entre deux rangées de cocotiers parés de hamacs de toutes les couleurs….
Lodge Filo Del Tallo, Metéti.
Construit sur le modèle de l’habitat des indiens Wounaans (structure en palétuviers, murs en cana blanca et toit de penka) et jouissant d’une vue exceptionnelle panoramique presque aérienne sur la plaine du Rio Chucunaque, ce éco-lodge niché en lisière de la forêt primaire garantit un moment agréable et ressourçant pour explorer les environs ou tout simplement se reposer…
Sambu, Région du Darien : une pension grand standing pour « Routards avertis »…
« Bienvenido » dans cette modeste maison de type colonial verte et blanche, au confort sommaire et au standard local, mais à l’accueil familial non moins chaleureux… Idéalement placée, face à un grand et vieux manguier très certainement centenaire qui fait office de « place du village », sa terrasse offre une vue plongeante sur la piste d’aéroport de « brousse », promettant ainsi un spectacle inédit de décollages et d’atterrissages..
Plus d’anecdotes et d’informations sur le Panama :
https://delautrecotede.com/2013/12/19/les-paradis-indiens-du-panama/
Une nuit « nature » au Vénézuela chez les Indiens Sanema et Ye’Kuana
Carbet « La Cocuiza » sur le Rio Caura, Vénézuela
Qui n’a jamais rêvé de s’endormir bercé dans un hamac, par le murmure d’un fleuve et le bruit apaisant de l’eau ? Promesse de quiétude absolue, ce carbet construit sur les rives du Caura en territoire Yekuana offre un point de vue splendide sur un coin de nature sauvage et inexploré où la magie des lieux opère majestueusement à l’heure du soleil couchant… pour un instant de contemplation divin, propice à la méditation !
Le Playon, Carbet indien sur le Rio Caura, Vénézuela
Après de longues heures de navigation, le campement du Playon, eldorado des « chercheurs d’or », situé à la limite entre le bas et le haut Caura, apparaît au loin comme un mirage, ses bras de sable doré étincelant de mille feux au pied d’une série de chutes d’eau qui viennent apporter un brin de fraîcheur à la carte postale. Pour témoigner du spectacle magique des lanchas qui se reflètent majestueusement comme des ombres chinoises sur l’eau tiède et plate, glissant en silence à l’horizon, ce carbet amélioré, large hutte construite sur à même le sable de cette plage aux airs de bouts du monde…
Le bivouac sur une île déserte des Iles Caracas, Parc Mochima, Vénézuela
Perdue au milieu de nulle part, voici la crique secrète idéale, protégée des alizés pour faire griller de délicieux poissons fraîchement pêchés et les déguster autour d’un feu de camp, éclairé par la seule lueur de la lune. Un vrai coin de paradis encore intact pour une robinsonnade d’une nuit où l’eau cristalline offre une visibilité de qualité pour courser tous types de poissons tropicaux le long des tombants…
Plus d’anecdotes et d’informations sur le Vénézuela :
https://delautrecotede.com/2013/12/19/derive-sur-le-…ple-amerindien/
Un bivouac secrètement gardé sur la côte est malgache…
Plage d’Antanjokatafana, Cap Masoala, Madagascar
Une tente sous un abri en raphia face au lagon, cette étendue turquoise translucide devant laquelle les enfants du village brandissent, en courant, leurs cerfs-volants dans le ciel. A la nuit tombée, les lucioles volent comme de petites fées dans ce jardin d’Eden, diffusant un parfum de volupté, rythmé par le doux grondement de l’océan. Le vent pose son souffle léger sur les branches des palmiers, tandis que le ciel scintille au-dessus de nos têtes… Mora-Mora, le temps présent est roi !
Nuit chez l’habitant à Fampotakely, Parc Masoala.
En lieu et place des bungalows non encore construits pour accueillir les hôtes de passage, une mère de famille aguerrie nous confie sa case en raphia où poules et poulets picorent sur le plancher dans un décor 100% malgache : une vraie nuit chez l’habitant, authentique et improvisée ! Sur le paillasson, un vieux chien endormi, comme un chat posté amoureusement sur son radiateur, veille sur notre sommeil…
Plus d’anecdotes et d’informations sur Madagascar :
https://delautrecotede.com/2013/12/19/trekking-en-pa…-de-la-vanille/
Et oui, Servane, nous avons dormi deux fois au même endroit et je me souviens d’avoir confondu le bruit du vent dans les palmes avec la pluie.
J’aime beaucoup ton blog. Amitiés. Claude.
Salamé, Claude et grand merci, mon amie de poursuivre le voyage avec moi par la lecture de ce blog. Sache que cette histoire malgache fut l’une des plus belles à mes yeux et que je suis fort heureuse de l’avoir partagée avec toi… J’y reviendrais d’ailleurs très bientôt avec d’autres articles thématiques pour témoigner de la richesse de cette « terre rouge » et de son métissage culturel. Avec toute mon amitié, Servane