Explorimages : une Soirée Nature et Aventure, hommage en images à la culture sud-américaine !

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Pour son édition printanière des « Nuits de l’Aventure », Explorimages, le Festival International de l’Image Nature et Aventure – créé par L’AGEFIISA, l’agence Boule d’Energie® et L’oeil du Voyageur (Azur TV) – a rassemblé à Nice de nouveaux partenaires autour de très beaux documentaires de voyage.

En effet, suite au succès de la 18e Edition du Festival qui s’est déroulée en novembre 2013 au Parc Phoenix de Nice, ce projet de rencontres et d’échanges entre les réalisateurs, les aventuriers et le grand public, a été soutenu par une nouvelle commission dédiée à cette association, au sein du Club Alpin Français de Nice Mercantour.

Fédérant une passion commune autour de la marche et des activités de nature, mais également une philosophie basée sur le voyage responsable à travers la mise en place d’actions de tourisme durable, ce partenariat a donc permis à la société Allibert Trekking d’installer son camp de base à Nice, le temps d’une soirée de projections inédites et riches en enseignements.

Au programme, une sélection de 3 courts métrages avec pour point commun un seul et même dénominateur commun, le choix du continent : l’Amérique du Sud !

« Message des Andes » (Bolivie, 40’)

« La colère de la Pachamama » (Pérou, 13’)

de Yann Robert, Bernard Jallet et Marcela Vasquez

explorimages Message des Andes

De leur immersion de trois mois et demi dans les communautés andines boliviennes et péruviennes, Yann Robert, Bernard Jallet et Marcela Vasquez ont rapporté deux excellents documentaires sur la « cosmovision », cette philosophie ancestrale selon laquelle dans l’univers, tout serait « entité vivante ».

A travers leurs coutumes et leurs rituels, les indiens Quechua et Aymara témoignent respectivement dans ces deux films de la façon dont ils vénèrent au quotidien la  « Pachamama« , la mère nourricière.

Selon ces communautés considérées comme celles qui ont le mieux préservé la tradition et la religion des « Ayllus« , des castes paysannes du temps des incas,vivre en harmonie avec son environnement permet de réguler le plus justement possible le rapport entre l’homme et la nature.

Aujourd’hui, conscients que cet équilibre est plus que jamais en péril, ces peuples qui continuent de perpétuer une culture millénaire où la montagne est reine, nous adresse un message écologique essentiel.

Témoins des changements par la simple observation de leur environnement, mais aussi par l’évolution de leurs pratiques agricoles, ils mesurent à grande échelle les conséquences du dérèglement climatique qui chamboulent l’équilibre de la planète.

Pour César Antonio, jeune indien Q’ero – communauté qui vit en autosuffisance sur l’un des territoires qui reste le plus enclavé de la région de Cusco. – ils ne font que subir la colère de la « Pachamama ».

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Au-delà d’une humble leçon écologique, le tournage de ces films livre une vision différente de l’image de l’indien stigmatisé, replié sur sa communauté.

En s’exprimant sur la singularité culturelle qui tendait jusqu’ici à les marginaliser, ces indiens ouvrent le dialogue. En nous faisant part de leur façon de percevoir le monde, ils ne cherchent pas à l’opposer à notre « modernité », mais à enrichir celui-ci d’un nouveau regard susceptible de  nous aider à appréhender différemment les grands enjeux de notre époque.

Le premier film, « La Colère de la Pachamama » nous introduit dans le peuple Q’ero, Quechuophone et semi-nomade, qui vit entre 1800 et 4800 m d’altitude, entre les vallées amazoniennes dites « Yungas » (production de maïs), l’étage écologique Quechua (production de pommes de terre) et la région d’altitude appelée « Puna » (élevage d’alpagas).

Le second documentaire, « Message des Andes» offre une vision des pratiques culturelles perpétuées depuis des millénaires sur l’île du soleil, berceau de la civilisation andine sur le lac Titqaqa reconnu encore aujourd’hui dans le monde andin comme un sanctuaire.

Fiers de ce prestige, la communauté Aymara de Cha’lla, partage avec intimité, au travers de ce film, leurs pratiques culturelles qu’ils perpétuent selon un héritage ancestral.

Au-delà de la parole et d’un discours empreint d’humanisme et de respect, la beauté de l’image nous séduit sur tous les plans. Les rives azur du lac Titiqaqa contrastent avec le rose fushia des robes à volants des femmes qui pétrissent pieds-nus une terre promesse de fertilité.

A l’instar d’une culture millénaire, tout participe  à la lenteur : l’absence de bande son et, rythmés par les musiques traditionnelles, les bruits ambiants de la nature qui habillent une image parfaitement cadrée, mise en exergue par des lumières d’un contraste saisissant.

Sans rajouts ni artifices, le témoignage de ces communautés andines est mis en images avec une beauté à couper le souffle, loin des clichés et des documentaires stéréotypés.

http://www.youtube.com/watch?v=lZxtHyhEhTY

« Venezuela Jungle Jam »  de Sean Villanueva O’Driscoll – 2012 – 58 mn de Nicolas Favresse, Stéphane Hanssens, Jean-Louis Wertz, Sean Villanueva

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Pour la seconde partie de cette « Nuit de l’Aventure », changement de décor, de ton et de rythme.

Loin de la lenteur des coutumes millénaires incas, dynamique et drôle, « Vénézuela Jungle Jam » – diffusé au Grand Bivouac à Albertville en 2013 – présente une aventure sportive en plein coeur de la jungle amazonienne : 38 jours d’expédition verticale pour partir à l’assaut de l’Amuri, une paroi encore vierge.

Loin des problématiques sur la conscience écologique de la planète, ici, l’aventure est vécue pleinement, avec une part folie non quantifiable où tout se joue dans la démesure et le risque absolu.

Cette succession d’images et de plans en devers dans une roche friable et couverte de végétation offre un « traveling vertical » fort rythmé qui maintient sans cesse le spectateur en haleine.

Cette « fine équipe » à la « belgitude » parfaitement assumée parcourt les quatre coins du monde avec leurs instruments dont ils estiment indispensables pour apprivoiser la verticalité : un accordéon, une flûte, une percussion et même une mandoline.

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Après le Yosemite, ce fut le tour de la Patagonie, puis le Pakistan, la Terre de Baffin et du Groenland.

Récompensés du « Piolet d’or » pour leur expédition au Groenland 2010 mais aussi du « Piton d’or » et du « Karl Unterkircher Award », le quatuor multiplie les talents, tant en techniques d’escalade qu’en création musicale, sans jamais faire l’impasse sur l’humour…

Suggestion de lecture dans l’esprit de cette aventure verticale : « Salto Angel » de Stéphanie Bodet, Editions Guérin, 2008.

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